Les Prunes

L’origine du prunier est obscure, le prunier sauvage abondant dans les haies n’est sans doute pas l’ancêtre unique des actuels pruniers, d’autres types venus de Grèce et d’Asie Mineure sont intervenus.

Le prunier est cultivé depuis très longtemps, les Egyptiens, puis les Etrusques, les Grecs et les Romains en étaient amateurs, la technique de la prune séchée y était développée (prunes séchées dans les tombeaux égyptiens comme provisions pour l’au-delà, les médecins grecs, romains et arabes le recommandent). De nombreux auteurs de cette période en font également état dans leurs ouvrages (Hérodote, Pline l’Ancien, Hippocrate, Galien, Avicenne,…)

Le prunier s’établit dès l’Antiquité sur tout le pourtour méditerranéen sous l’impulsion des grecs et des romaines .

Les Romains connaissaient une douzaine de variétés de prunes

En Gaule c’est dans la première province romaine dite « La Narbonnaise » qui s’étendait jusqu’au Quercy actuel que se développa la culture du prunier.

L’Espagne, puis la France dès le Moyen Age, feront de la prune un de leurs fruits de prédilection.

Il faudra attendre le XIIIème et le retour de la IIIème Croisade, pour que les moines de l’abbaye bénédictine de Clairac (près d’Agen) hybrident des pruniers locaux avec des plans de pruniers de Damas ramenés de Syrie donnant ainsi naissance à une nouvelle variété de pruniers baptisés « pruniers d’Ente » (du vieux français « enter » qui signifiait « greffer ») Par séchage au soleil des fruits délicieux de cet arbre ils obtinrent les premiers pruneaux d’Agen.

Le terrible hiver de 1709 détruisit tous les pruniers Quercynois. La production se délocalisa alors progressivement vers l’ouest pour se centrer sur les coteaux du Lot et Garonne autour de Villeneuve sur Lot et les départements limitrophes Les conditions climatiques et les terres argilo-calcaires de la Gascogne, de la Dordogne, du Quercy et des vallées du Lot et de la Garonne, ont fait de cette région du Sud-Ouest la terre d’élection de la culture de la prune d’Ente.

C’est à partir de la Renaissance que l’on commence véritablement à l’apprécier, l’une d’elle prend d’ailleurs le nom de « Reine-claude » en l’honneur de l’épouse de François 1er, qui en raffolait.

Les deux secteurs géographiques producteurs de prunes sont aujourd’hui le nord-est avec la mirabelle et la questsche, et le sud-ouest avec la reine-claude, les variétés américano-japonaises et la prune d’ente

 

Listes des variétés rencontrées

Au fur et à mesure du temps et des moyens nous ajouterons une fiche descriptive et des photos, celles-ci sont accessibles par le lien sur le nom de la variété.

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